Consultons les oracles...

Température extérieure : 4°c

Taille des cernes : 9 x 35 mm

Khûbomètre : 0

Après m’être tant moquée de ces khâgneux qui n’arrivaient pas à la quitter, leur chère khâgne, voilà que je me la pose à mon tour, la terrible question : et si je khûbais ? Mais pourquoi s’infliger une nouvelle année ? Pour une chance, une malheureuse chance d’être sous-admissible ?

Consulter les oracles, c’est ma nouvelle lubie depuis que les pigeons sont revenus –mmm, ça migre les pigeons ?- Un pigeon blanc sur ma droite, voilà une journée faste (khôlle passée sans soucis, cours de philo qui finit presque à l’heure, concombres à la cantine,…) ! Une corneille croasse sur ma gauche, malheur (texte de Rilke pour le ds d’allemand, épisode des frères Scott qui commence en avance et ruine mon enregistrement, …)! Alors c’est décidé, pour trouver une réponse à la terrible question, je vais consulter la pythie. Je grimperai lentement jusqu’au temple d’Apollon, lentement parce que la khâgneuse a maintenant la force physique d’une femme obèse de 75 ans. Un petit coup d’œil au trésor des Poincariens sur ma gauche. Je poserai ma question et la pythie répondrait « En khûbant, tu détruiras un grand avenir » J’imagine ma réaction. Dans un grand élan d’ubris, je khûbe. « Khâgneux d’Henri IV, tenez vous bien ! Je vais prendre la place de l’un d’entre vous ! » Ah misère ! J’ai mal interprété l’oracle de la pythie. J’échoue lamentablement à l’ENS et tente de soigner mon orgueil à l’alcool (ou la lecture de plusieurs tomes de Twilight, selon mon état de déchéance) Mais ce n’est pas tout. Car j’ai fait preuve d’ubris, je dois être punie ! Athéna maudit ma famille et mes enfants sont condamnés à périr par là où j’ai pêché, entreprenant les uns après les autres des études trop difficiles pour eux, aveuglés par l’ambition. Non, non, c’est trop sombre tout ça. Je me connais moi-même, j’ai conscience de mes limites. Mmm, je crois que je ne vais pas khûber…