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Désatres ô ciron
6 février 2009

Les nuits balzaciennes

6h30 ce matin, je me réveille de ma toute dernière nuit balzacienne. Le réveil d’une nuit balzacienne est toujours difficile : mal de crâne, les yeux rouges, haine systématique de l’humanité et culpabilité d’un devoir bâclé, car mes nuits blanches n’ont de balzaciennes que le nom et la dose de café. Mais rien de tout cela ce matin. C’était le dernier DM, la dernière nuit blanche et demain je dors.

Ces nuits-ci n’ont pas la même saveur que celles de l’année dernière. Moi je travaille comme une folle, moi je me prive de sommeil pour acquérir un peu de savoir, moi je souffre et j’aime ça. Bref, j’étais fière. Je suis juste fatiguée maintenant. Et je m’en veux « Ah si tu n’avais pas lu au lieu de travailler, tu n’en serais pas là ! ». Découragée j’étale des mots sans y croire et je ferme les yeux. Au bout d’un moment, le devoir est fini. Je résiste tant bien que mal à la petite voix qui dit « oh, tu auras bien le temps d’écrire ta conclusion pendant la pause d’histoire… »

La maison est noire, pas un bruit, mais les portes s’ouvrent toutes seules. La nuit, c’est le retour de mes peurs enfantines. J’ai beau me résonner… Mais non, le plan en trois parties que tu as abandonné ne peut pas revenir te hanter ! Aucun voleur ne peut se cacher sous la baignoire ! Rien à faire. Je me précipite en courrant dans ma chambre. Aucune chose dangereuse ne s’est dissimulée sous le lit sinon mon cahier de grec. Je guette tous les bruits. Le plancher craque, les loirs ont commencé une partie de pattenoisette. Mais non, je n’ai pas peur ! Ovide vient à mon secours. Il a affronté les Gètes, il a de quoi me défendre contre les fautes d’allemand. Enfin, le sommeil.

Non, c’est décidé. Plus jamais ça. Plus jamais de café, plus de dissert’ en nocturne ! J’ai le khûbomètre à -5.

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